3.3 Les dépôts glacio-lacustres

La sédimentation glacio-lacustre concerne les lacs influencés par la dynamique glaciaire (fig. 1). Cette influence peut être directe, comme c’est le cas des lacs en contact avec le glacier, ou indirecte, comme par exemple dans le cas des lacs alimentés par des eaux provenant de glaciers.

Dans le premier cas, la sédimentation correspond à celle d’un lac quelconque (par exemple avec la formation de deltas). Ces dépôts seront par contre souvent déformés par la dynamique glaciaire (fig. 2). Le second groupe concerne tous les lacs qui prennent naissance dans les dépressions surcreusées par le glacier (lacs d’ombilic) (fig. 3) ou à l’arrière des arcs morainiques frontaux. Le Léman est un lac d’ombilic, tout comme les lacs du pied du Jura (Lac de Neuchâtel, Lac de Bienne, etc.) ainsi que les lacs de la bordure septentrionale des Alpes (Lac de Thoune, Lac des Quatre Cantons, etc.).

La granulométrie des apports sédimentaires dépend des variations de dynamique fluvio-glaciaire (variations journalières et saisonnières des débits). Ces alternances donnent naissance à des laminites, qui résultent soit des variations journalières, soit des variations saisonnières des apports. Dans ce second cas, ces niveaux appelés varves alternent des dépôts fins (en hiver, lorsque les débits sont très faibles) et plus grossiers (déposés en été quand les débits sont plus importants).